Le Pedromadaire s’essaie à la vie bruxelloise avec comme premier concert Chaton au Botanique.

Le 6 novembre marque la découverte d’un nouveau lieu de spectacles pour le Pedromadaire. Avec être passé dans de nombreuses salles françaises, allant de l’Aéronef de Lille à la Rodia de Besançon en passant par la Cigale, à Paris, c’est Le Botanique de Bruxelles qui nous ouvre ses portes.

Le concert a lieu dans La Rotonde du Botanique, une salle intimiste, conçue comme une arène, avec scène et gradins en arc de cercle. Le caractère intimiste est marqué par la proximité entre le public et l’artiste.

C’est le groupe belge Peritelle qui assure la première partie. Une chose est sûre, Sttellla n’a qu’à bien se tenir, la relève est toute trouvée. À coups d’hymnes engagés pour la planète et autres manifestes, les chanteurs descendent dans le public et s’adressent à chacun de nous. Clou du spectacle, une plante, qui s’avère être un homme déguisé, s’anime, sort de son pot et révèlent ses meilleurs pas de danse. De quoi être décontenancé, mais le délire jusqu’au boutiste nous happe et nous fait sourire. La plante humaine court et danse dans les gradins, invitant même une spectatrice à danser avec elle. De quoi chauffer le public, même s’il s’avère être encore assis. Les trente minutes de Peritelle relèvent presque plus du spectacle que du concert, tant nous sommes sidérés (plutôt positivement) par ce qui nous est présenté. Mention spéciale pour la reprise de Idées Noires de Bernard Lavilliers.

 

Une fois la première partie terminée, on le voit installer, tranquillement, son matériel sur scène. Reconnaissable entre mille grâce à sa crinière, Chaton semble en pleine forme. Et il l’est. Lui qui, il ne cesse de le répéter, adore le public bruxellois, exulte et enchaîne ses morceaux, issus de ses différents projets, tel que Princesse Pigalle, sorti en 2019, Brune Platine ou encore Possible. Il reprend également Monde entier, morceau interprété lors de son COLORS Show.

Chaton a quelque chose d’extrêmement touchant. Ses morceaux s’offrent au public comme de véritables confessions, un journal intime duquel émane tout l’amour qu’il porte à sa fille et sa femme, présentes dans le public ce soir là !

Sur scène, le chanteur d’origine lyonnaise se fait plaisir et s’en sert comme un véritable terrain de jeux. Sa joie est communicative. On retient une (trop courte) session reggae que le chanteur s’accorde à base de gros « Pull up ! ». L’anglais lui réussit. Durant quelques minutes, il s’essaie également à la guitare/voix, qui s’avère être une très bonne surprise, emplie de douceur et de jurons doux. Enfin, la reprise, légèrement remixée, de Céline Dion fait chavirer certaines personnes du public qui reprennent Pour que tu m’aimes encore d’une seule et même voix.