Âgé de 22 ans, Lord Esperanza sort Drapeau Blanc, son premier album composé de 12 morceaux.
Lord Esperanza est un artiste ultra-productif. Depuis 2017, le rappeur parisien a enchaîné les projets : Drapeau noir, Polaroïd ou #Lordesperanzadanstaville, pour ne citer qu’eux. Nous avions eu la chance de le rencontrer en novembre dernier à l’occasion de sa venue au Zénith de Lille (son premier Zénith). Il nous avait parlé de son premier album, et nous sommes heureux de pouvoir désormais l’écouter. Le changement de couleur du drapeau est-il bon signe ?
Depuis un mois, le jeune rappeur a déjà lâché trois clips sur Youtube, de quoi faire trépigner d’impatience ses fans pour la journée fatidique qu’est le 24 mai.
Une chose est sûre Drapeau Blanc plaira aux fans de la première de Lord Esperanza. Comme à son habitude, il se plaît à faire le touche à tout. D’un morceau à l’autre, l’ambiance peut complètement changer, ce qui peut quelque peu désarçonner. Le pont des paradis perdus est un morceau très original, dans lequel les choeurs complètent parfaitement le flow de l’enfant du siècle, à rapprocher du dixième morceau de l’album : Château de sable.
Mais que serait Lord Esperanza sans de gros bangers ? Dégénéré entre dans cette catégorie, tout comme Ola, morceau dont le clip a été dévoilé il y a quelques jours.
Soulignons également Le silence des élus, suite directe de L’insolence des élus, sorti en mai 2017, morceau dans lequel les punchlines deviennent des uppercuts visant à tabasser les classes politiques en place.
Lord Esperanza est toujours bien entouré, que ce soit pour son featuring, avec Yseult, ou pour ses prods, avec l’incontournable Majeur Mineur, et Itzama, sur Autre verre et Entamé.
Après avoir découvert le remix de Noir il y a plus d’un an, sur lequel 9 rappeurs s’étaient retrouvés, on aurait peut être aimé retrouvé un featuring avec un autre rappeur pour un défilé de punch et de kick puissant. Qui sait ce que le futur nous réserve ?
Drapeau Blanc est donc un album plus personnel, plus construit et plus posé que les précédents EP. Même si les morceaux peuvent sembler moins enragés que ceux de #LordEsperanzaDansTaVille, les textes sont soignés, le flow maitrisé et les prods envoutantes. Comme dans Autre verre, le rappeur chante à coeur ouvert.
Une chose est sûre, le jeune parisien est plein de fougue et ne compte pas s’arrêter là. Après La Cigale sold out le 8 mars dernier, il viendra retourner le Bataclan le 20 décembre prochain pour un concert qui s’annonce surpuissant. Et nous y serons peut-être, affaire à suivre…