Depuis le mois d’octobre, le musée d’Art Ludique à Paris emmène les petits comme les grands, au cœur de l’univers Disney. L’exposition « Walt Disney : Le mouvement par nature » dévoile les secrets, mais surtout les dessins des films d’animations Disney.

Affiche de l’exposition Disney du Musée d’Art Ludique

« Il était une fois dans le cinéma de l’imaginaire, Walt Disney… ». L’audioguide ouvre la visite sur son histoire. Devant les images emblématiques de Mickey ou de Donald, un éloge intéressant sur les techniques innovantes est donné aux visiteurs. Le parcours se poursuit en présentant dans l’ordre chronologique et dans des espaces bien séparés chaque film. Blanche-Neige et les sept nains, Le livre de la jungle, ou encore Zootopie figurent dans la liste, qui au total, présente 25 dessins-animés. Sur la cinquantaine de film Disney, on peut s’attendre à quelques déceptions sur les choix de ces derniers, mais il y a déjà beaucoup de dessins à voir !

L’exposition distingue les trois périodes lisibles dans l’univers Disney, et repérées par les chercheuses Carmen Fought et Karen Eisenhauer en 2013 : la période classique de 1937 à 1959, la renaissance de 1989 à 1998 et la période actuelle de 2009 à nos jours. Elles sont mises en avant par des écriteaux descriptifs à chaque changement de période. Entre les dessins et les morales des histoires, les visiteurs peuvent se rendre compte de l’évolution de Disney au cours des décennies.

Le numérique : une perte de l’authenticité du dessin ?

Le parcours s’achève sur les derniers films Disney et ses dessins numériques. Malgré les explications pertinentes sur le graphisme détaillé des cheveux de Raiponce, la fin de l’exposition perd en contenu. L’innovation est le mot d’ordre. Vaiana ou encore La Reine des Neiges sont irréprochables sur la technique mais pèchent sur le charme de l’ancien. Les dessins numériques sont quasi-identiques aux images définitives du film et surprennent peu les spectateurs. Comme le disait Walter Benjamin dans L’Œuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique, la reproductibilité de l’œuvre lui fait perdre son aura. Le numérique ne remplace en rien l’authenticité des traits de crayon !

En définitif : une exposition bien conçue qui donne une lecture plus technique et complexe des héros de notre enfance. Pas si ludique que ça !

Exposition jusqu’au 5 mars 2017
Musée d’Art Ludique : 34 quai d’Austerlitz – 75013 Paris
http://www.artludique.com/
Tarif réduit : 13€50
Enfant : 11€
Plein tarif : 16€