3 jours durant, la Condition Publique à Roubaix accueillait les nouvelles figures de la scène pop française actuelle.

Après des soirées riches en émotions le jeudi et vendredi, avec des concerts d’Agar Agar, Clara Luciani, Flavien Berger ou encore Grand Blanc, les artistes du samedi soir avaient pour mission de clôturer dignement ces 3 jours de Pop Factory.

Dans l’impossibilité de voir Chaton, c’est par le concert de Vendredi sur Mer que notre soirée roubaisienne a débuté. Charline (son vrai nom) nous a offert le plus beau moment de cette soirée. La chanteuse est à l’aise sur scène et n’hésite pas à répondre au public. Même si les morceaux peuvent sembler quelque peu redondants et rappeler Christine and the Queens, désormais Chris, c’est grâce aux trois danseurs d’exception qui l’accompagnent que le concert est réussi. Leur corps, leur souplesse et leur sourire nous touchent, avec une mention spéciale pour Clément. Dans le fond de la scène, un énorme coquillage domine. Les danseurs et la chanteuse s’approprient la scène et charment le public.

Un peu après 22 heures, ce sont les Pirouettes qui sont montés sur scène, accompagnés de deux musiciens. Le groupe originaire d’Annecy, sans nul doute la plus grosse attente du public en cette soirée du samedi, ne nous a pas surpris. Il nous a même un peu déçu. En dépit d’un très fort potentiel musical, avec leur dernier album Monopolis sorti en septembre dernier ou des « tubes » de leur précédent album tels que L’escalier, l’ambiance n’est pas au rendez-vous. Léo tente d’animer la foule, brave sa timidité et ne cesse de remercier le public mais de son côté, Victoria est d’une absolue transparence. Nombreux sont les artistes qui, sur scène, n’interagissent pas avec le public, mais ici, une certaine gêne émanait des silences entre les différents morceaux. Malgré les vibes électro pop, une mise en scène réfléchie (écran au milieu de la scène, jeux sur les hauteurs), la sauce peine à prendre. Une fois le concert terminé, on garde en tête le public reprenant en coeur le premier couplet de L’escalier, de quoi étonner le duo.

C’est Malik Djoudi qui s’est occupé de clôturer ces 3 soirées de Pop Factory à la Condition Publique. Avec son électro pop presque psychédélique, son excellent album UN, et une voix enchanteresse, le chanteur nous charme et nous laisse quitter Roubaix sur une note très positive. Après l’avoir découvert au festival Les Nuits Secrètes en juillet dernier, ce fut un plaisir de le retrouver.