Une 84ème édition sous le soleil pour la Fête de l’Humanité, avec un soleil au rendez-vous.

Les années passent et aller à la Fête de l’Humanité reste toujours un plaisir. Même si la programmation de la Grande Scène s’avère moins alléchante que les années précédentes, les participants prennent toujours autant de plaisir à venir.

Du vendredi, côté Grande Scène, la programmation est un appel à la jeunesse. En fin d’après midi, ce sont les trois gaillards bruxellois de L’Or du Commun qui viennent mettre l’ambiance. Le public connait la plupart des chansons par coeur, que ce soit 1000, Apollo ou Sur ma vie. Le beau temps est là, le sol est sec : la poussière sera présente ce week-end. En se faisant cette réflexion, nous ne pensions pas si bien dire avec les journées du samedi et du dimanche.

Un peu après 18h, c’est le phénomène de la musique francophone qui est arrivé sur scène. Entouré de danseurs et de choeurs, Aya Nakamura est un véritable phénomène de pop urbaine dont les tubes ne sont plus à prouver. Lorsque les premières notes de Pookie retentissent, ce sont quelques dizaines de personnes qui se précipitent dans la foule pour reprendre en coeur. La chanteuse d’origine malienne enchaîne les morceaux, de Copines à Comportement en passant par Djadja. Autant dire que les fans sont heureux, voire très heureux !

C’est Eddy de Pretto qui succède à Aya Nakamura. Après avoir arpenté les salles de France, ainsi que de nombreux festivals, le chanteur de 26 ans signe l’ultime concert de sa tournée à la Fête de l’Humanité. Eddy de Pretto se lâche et le public semble connaître par coeur chacune de ses chansons. Malgré un rappel quelque peu loupé, le jeune homme quitte la scène sous un tonnerre d’applaudissements. Retour en studio pour lui, qui aurait commencé à travailler sur son nouvel album. Affaire à suivre…

Paul Kalkbrenner, par sa musique électro planante, a su parfaitement conclure cette première journée de concerts sur la Grande Scène.

De leurs côtés, Les Fatals Picards, comme à leur habitude, atomisent la Petite Scène devant un public plus que bouillant. Les pogos et les slams se comptent par dizaines. Le groupe du Nord est une valeur sure côté ambiance, et on se plait toujours autant à les écouter nous expliquer pour Leur père était tellement de gauche.

Avant d’aller se coucher, petit détour par la Scène Arts Vivants Jack Ralite afin d’assister à la fin du dernier film d’Agnès Varda, Varda par Agnès, réalisatrice ô combien talentueuse nous ayant quitté en mars dernier.

Côté ambiance, la Fête est toujours fidèle à elle-même. Malgré le monde, chacun y trouve son compte grâce au nombre de stands. Bonne bouffe et bonnes boissons coulent à flots. Des conférences et des mini-concerts sont organisés un peu partout.

Le soleil est toujours présent pour la journée du samedi. Après un petit tour au forum social, au village du livre ainsi que dans différents stands, on attaque les concerts avec Lord Esperanza sur la Petite Scène. Premier concert pour sa tournée de Drapeau Blanc, son premier album sorti en mai dernier. Les fans sont là et la fougue du jeune rappeur fait plaisir à voir. Il donne tout, quitte à finir torse nu sur scène. Autant dire que les concerts en salles s’annoncent électrique, et le show au Bataclan risque d’être mémorable.

Côté Grande Scène, ce sont Les Négresses Vertes, Soprano et Shaka Ponk qui se succèdent. Des artistes pour tous les goûts et tous les âges !

A State of Mind clôt énergiquement la programmation de la Petite Scène pour cette journée du samedi. Mais la soirée continue ! Aux alentours du stand du Nord, du Pas de Calais et de Fakir, des joueurs d’accordéon et de guitare égaient la foule avec de très nombreuses reprises, allant de La Java Bleue à Dany Brillant. Sur les coups de minuit, les stands ferment et certains se transforment en boite de nuit. Dans le stand du Nord, ce sont les classiques de la région qui font danser les fêtards. Nombreux sont ceux à s’égosiller sur Les Corons de Pierre Bachelet ou de très nombreux chants propres au carnaval de Dunkerque. La Fête de l’Huma ne dort (presque) jamais. Au camping, ce sont des djembés qui se font entendre et qui secouent les dormeurs.

C’est quelque peu fatigué que nous attaquons cette ultime journée de Fête de l’Huma.

On flâne dans les allées, on boit de l’eau (beaucoup !) pour ne pas se laisser abattre par la chaleur, puis on assiste au concert de Youssou Ndour. Le plus célèbre chanteur sénégalais actuel assure et la foule est en émoi lorsqu’il interprète son monumental 7 Seconds.

Quel plaisir de finir par un concert d’un tel artiste, succédé par Kassav, afin de mettre un peu de baume au coeur aux fêtards et qu’ils puissent quitter la Fête le sourire aux lèvres, heureux d’avoir assisté, à nouveau, à une si belle Fête.

Une chose est sûre, on reviendra, et avec grand plaisir !