Cigarettes After Sex débarque au Grand Mix de Tourcoing, de quoi ravir les fans nordistes du groupe américain mené par Greg Gonzalez.
Après un DJ set de Glitter au bar, que la plupart des personnes présentes n’ont même pas remarqué, les 4 membres de Cigarettes After Sex prennent place sur scène.
L’image se lance et la voix de Greg Gonzalez retentit et envoûte la salle.
Entre douceur et volupté s’entremêlent morceaux déjà connus de tous et titres issus de leur nouvel album, dont la sortie est prévue pour cet été.
Dans une ambiance très calme, une atmosphère très posée, les fans se font occasionnellement remarquer. Nombreuses sont les chansons durant lesquelles le public chantonne et accompagne le chanteur.
Nothing’s Gonna Hurt You Baby ravit les foules, tout comme Affection ou Keep on Loving You. Mais les applaudissements sont timides, comme si les spectateurs avaient peur de déranger le groupe. Étrange impression.
Greg Gonzalez ne partage malheureusement pas, ou très peu, avec le public. Les musiciens se cloitrent dans un cocon duquel il est compliqué de les faire sortir. Cigarettes After Sex est un groupe a apprécier dans un club de jazz, assis autour d’une table dans la pénombre, ou bien chez soi, tranquillement installé.
L’ambiance dans la salle est un peu morne, ce qui est tout à faire regrettable, même si certains tentent à amener un peu de vie et de gaieté. On aurait pu attendre du groupe, même si les chansons ne s’y prêtent pas réellement, à un peu plus de folie, de chaleur.
Du concert de Cigarettes After Sex émane une certaine froideur qui s’avère bien dommageable.
Toutefois, la « mise en scène » du concert colle tout à fait avec l’ambiance musicale du groupe. En effet, durant l’heure de concert, sont projetées sur un écran à l’arrière de la scène de nombreuses vidéos s’inscrivant parfaitement dans l’univers du groupe. Plans inversés, gros plans ou illustrations spirituelles à la manière de Persona d’Ingmar Bergman, le public serait presque plus happé par le flux d’images que par la prestation du groupe.
En fin de concert, les applaudissements retentissent, mais le public ne se bat pas corps et âme pour un rappel, qui aura tout de même lieu. Nombreux sont ceux à partir, soit par déception, soit par ennui. Il n’est pas étonnant d’entendre à la sortie de la salle, des adjectifs comme « soporifique », « endormant » ou « ennuyeux ».