De passage à l’Aeronef de Lille le vendredi 29 janvier 2015 pour la tournée de leur album Ici le jour (a tout enseveli), Feu! Chatterton nous ont offert un moment de pur plaisir. Un voyage, voilà comment on peut résumer le concert du groupe francophone. Le chanteur en costume, chemise et chaussures noires, les cheveux mi-long gominés en arrière, en est le commandant de bord.

Le show commence avec le titre « Ophélie », enchaîné de « Fou à lier » comme si on écoutait les chansons de l’album dans l’ordre. « Côte Concorde » vient casser l’enchaînement des titres.

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Par la « Porte Z » nous prenons place dans le voyage, passant d’une plaine à une autre, où des milliers d’avions éventraient le ciel. La fin du titre, aux sonorités électroniques annonce un décollage imminent dans le vaisseau spécial qu’est devenue la salle de concert. Le chanteur nous invite « Flottons dans les airs, dorons nous la pilule ensemble».Tout au long du concert, il semble avoir façonnées ses interventions à l’image des textes poétiques des chansons. La métaphore est d’augure, le personnage mystérieux nous annonce que la salle va se transformer en un bateau.

Nous allons transformer l’Aéronef en un bateau.

Il semblerait que Feu! Chatterton affectionne particulièrement Lille, puisque c’est la ville d’un des membres du groupe. Ils y ont réalisé un de leur premiers concerts, dans la cave d’un bar près de la place de la République : « Nous étions quelques-un sur scène… Et autant dans le public».

Le groupe continue de nous transporter à travers ses histoires de voyage : nombreux sont les moyens de locomotions évoqués. Pour « Bowing » le public dans la salle est directement appelé comme étant « passagers de l’avant, de l’arrière, dans le ciel ». Sur le refrain envoûtant, les projecteurs s’agitent. On comprend vite que nous passons dans une zone de turbulence. Il est difficile de rester immobile, personne ne résiste longtemps à l’envie de danser. Après « Le Pont marie » où le public n’hésite plus à crier « mais que tu es belle », « La Malinche » est annoncée. C’est le chanteur lui-même qui le dit « Dansons pour de bon l’Aéronef ».

Dansons pour de bon l’Aéronef

C’est sur ce titre que le public se lâche complètement. Il faut dire que la chanson est particulièrement appropriée aux prestations lives avec ses « OH OUII » repris à tue-tête. Une fois le morceau terminé, nous avons la surprise de découvrir seconde version de « La Malinche », plus electro accompagnée d’un dispositif d’éclairage rendant l’ambiance digne de celle d’une boite de nuit.

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Après un rappel du public, le collectif fait une réapparition sur scène, pour reprendre le titre « Je t’ai toujours aimée » de Polyphonic Size. C’est tout d’abord le chanteur qui commence l’interprétation, rejoint ensuite par d’autres instruments. L’effet crescendo est très réussi.