Les NRJ Music Awards se déroulent tous les ans au Palais des Festivals de Cannes. La 16ème édition qui avait lieu le 13 décembre 2014 rime avec déception. TF1 a fait une excellente audience (plus de 5 millions de téléspectateurs), pourtant le programme est à critiquer : les NMA prétendent être LA référence des récompenses musicales en France, en réalité elles ne sont que paillettes et projecteurs qui cachent surtout des partenariats et arrangements marketings entre les productions d’artistes, TF1 & NRJ (créateurs du programme). En effet de nombreux artistes français à succès cette année ne sont même pas évoqués, la liste est réduite à quelques artistes tels que Kendji Girac, Tal, M. Pokora, Julien Doré, Black M, Shy’m, David Guetta ou encore Zaz.
Un résumé de la soirée?
-La montée des marches : A l’ouverture de la soirée, on suit la fin de la montée des marches, les cris d’hystériques sont insupportables. Les producteurs de TF1 ont-ils demandé aux publics de crier le plus fort possible avant l’arrivée de la camera? C’est probable, ou alors on peut vraiment se demander comment il est possible d’en arriver là.
-David Guetta et son alliance : Pendant que David Guetta est sur scène, Twitter se réveille et sort le sujet people de la soirée : Comment se fait-il que le DJ ait toujours son alliance alors qu’il est supposé être séparé de Cathy Guetta?
-Le clip de l’année : Black M, l’ancien membre du groupe de Sexion d’Assaut remporte l’Award du clip de l’année pour « Mme Pavoshko ». On reconnait que les moyens techniques mis en oeuvre par les autres petits artistes nominés (tels que Katy Perry, Stromae ou encore un certain Pharell Williams) n’étaient surement pas à la hauteur. (On hésite à vous mettre des liens pour vous faire découvrir)
-Les mythiques « Playbacks » : qui dit NRJ Music Award dit forcément playback. Cette année on a eu droit à de magnifiques prestations (garanties versions 300% album) -de la part des One Direction sur le refrain (bizarre ils n’étaient pourtant que 4 sur les 5 à chanter sur scène avec en plus chewing-gum en bouche, et on a eu le droit à un son digne de la version studio). –Lenny Kravitz sur toute la chanson : même la grande star du Rock n’a pas fait résonner ses cordes vocales, –Indila qui non seulement chante en playback mais en plus de cela ne lui accorde aucune crédibilité, ou enfin – Black M que l’on ne commentera pas.
Indila avec son playback elle a cru la vie s’était dubsmash #nma
— meuf de ta tl (@its_Marilys) 13 Décembre 2014
-L’absence de Katy Perry : Elle avait l’habitude de venir chaque année à l’événement, mais cette fois elle n’était pas là. Peut-être n’a-t-elle pas été invitée cette année car elle a toujours eu la fâcheuse tendance à se faire remarquer pour ses Playbacks trop remarqués, voir complètement loupés?
– Le PDG de Bouygues Télécom qui s’ennuie : Au début de la cérémonie, celui-ci poste une photo de la salle du Grand Théâtre Lumière en précisant que la 4G de l’opérateur est disponible dans la salle et permet un bon surf. C’est vrai que se rendre aux NMA, c’est toujours une bonne occasion pour faire des recherches de cadeaux de Noël.. Il aurait pu peut-être également commenter le changement de couleur des sièges de la salle, passé du rose au noir cette année..
En 4G à l’intérieur du palais des festivals à Cannes. Bon surf en #4GBouygues . pic.twitter.com/LDYxYlDt4W
— Olivier Roussat (@OlivierRoussat) 13 Décembre 2014
-Les problèmes techniques : comme à chaque édition, on a le droit au quota régulier. Ainsi un micro se met à siffler Larsen (toujours très agréable sur une telle organisation) et plus tard Nikos lance une chanson trop vite.
-Le retour de Fatal Bazouka : il fallait bien un « événement » dans la soirée, Fatal Bazouka après des années d’absence est de retour! Il nous a interprété son nouveau titre « Ce soir, Sans mon SEXE« ; effets spéciaux avec double apparition de la star sur scène, paroles très réfléchies, on est conquis à un point… Le clip a été mis en ligne au même moment.
-Les Daft Punk « en tournée » : Nikos Aliagas, pour justifier l’absence des mythiques français à la cérémonie pour recevoir l’Award du Duo International de l’Année, annonce qu’ils n’ont pas pu venir car « ils sont en tournée ». Nikos reviendra plus tard sur le lapsus (ils ont tout simplement refusé l’invitation). Michel Denisot nous a fait beaucoup rire avec son tweet (supprimé dans la soirée!) à la suite de l’annonce vis-à-vis de l’absence des Daft Punk, l’ancien présentateur du Grand Journal de Canal Plus a tweeté « les absents ont-ils toujours tort? ».
-Kendji par-ci, Kendji par là : l’artiste issu de l’émission The Voice (TF1) a remporté l’Award de la révélation francophone de l’année ainsi que celui de la chanson francophone de l’année pour « Color Gitano ». On observe que l’émission dans laquelle Kenji Girac a gagné (The Voice) et la soirée des NMA sont produites par la même société : TF1. On peut rappeler qu’à la sortie de l’album, le Nouvel Obs l’avait qualifié d’ « immature, banal, sans âme ». L’artiste était qualifié de « nouveau jouet de TF1 et Universal ». Les NMA nous l’ont bien confirmé.
TF1 et NRJ ne donnent pas du tout un jugement objectif sur les prix et les invités de la soirée. Les prix s’adressent principalement aux artistes diffusés en long et en large sur NRJ et les invités, en dehors des quelques stars internationales (comme les One Direction qui permettent un véritable boostage d’audience) sont en grande partie des artistes TF1 et NRJ family, qui apparaissent sans cesse dans les émissions telles The Voice ou Danse Avec Les Stars, ou encore les interviews d’NRJ. Se prétendant comme « la soirée musicale de l’année », les NRJ Music Awards ce n’est en fait qu’une soirée organisée pour les partenariats des marques, des productions d’artistes ou émissions entre elles. On aurait pu lors de la soirée, voir d’autres artistes français, nominés ou invités, autant méritant (voir plus) que Tal, M Pokora ou Black M qui sont clairement des « Made In TF1/NRJ ».
On peut heureusement saluer quelques bons moments, notamment le passage de Stromae sur scène qui a fait preuve d’une belle prestation avec une version acapela de son titre « Tous les Mêmes« , ou encore celui de Julien Doré (le seul live ou un artiste s’adresse au public) et Lilly Wood And The Prick.