Le groupe français Cabadzi se produisait le mardi 27 novembre à la Gaîté Lyrique de Paris pour la dernière date parisienne de leur tournée. Avec un style musical inclassable entre le hip-hop, le punk et le rock, le duo a su nous surprendre avec un troisième album innovant, s’inspirant des dialogues des films de Bertrand Blier.
Cabadzi X Blier, l’expérience immersive des images et des dialogues
Détenteur de 3 albums, le groupe fait le choix de se focaliser sur l’expérimentation musicale autour des films de Bertrand Blier dans la mise en scène. Seuls les titres du dernier album Cabadzi X Blier sorti en 2017 sont présentés, accompagnés d’un dispositif visuel qui projette des images de synthèse tirées des films. D’abord enfermé entre quatre rideaux de fils qui servent de support de projection, le duo d’artistes se dévoile après le premier titre dans des personnages de scène travaillés, avec de grands manteaux beige-foncés.
L’ambiance ne tarde pas à se réchauffer, la salle de concert de la Gaîté Lyrique est quasiment pleine et les spectateurs sont pour beaucoup des fans qui connaissent le travail de Cabadzi.
« Laisse-moi danser »
Quasiment tous les titres sont joués dans une version live ajustée avec des extensions permettant de profiter de chaque univers musical, correspondant souvent à un film ou une thématique dans les films de Bertrand Blier. Avec son regard fou scrutant les spectateurs et sa voix particulièrement singulière, le chanteur de Cabadzi est régulièrement accompagné par le beatboxing de son acolyte. L’effet de performance scénique est impressionnant. L’énergie dégagée par ces « basses humaines » vient faire vibrer les corps des spectateurs, en addition à la bande instrumentale des titres. L’expérience et la connexion avec l’univers des artistes sont intenses.
« On n’est pas bien là ? »
Certains refrains sont assez répétitifs. Ces citations des films en boucle permettent un hommage orchestré aux dialogues de Bertrand Blier, chantés avec énergie avec les spectateurs.
La puissance du concert met les spectateurs dans une totale immersion. Mention particulière aux titres « Bouche », « Grave » ainsi qu’à « Rouge » avec son rythme électronique et sa thématique de la danse. On ressort du concert marqué d’une énergie, d’une transpiration et de l’envie de voir ou revoir Les Valseuses, Buffet Froid ou encore Tenue de soirée de Bertrand Blier, sur écran cette fois.
Comme pour marquer la fin d’un long-métrage, le spectacle se termine sur un générique de fin.