Les Nuits Secrètes ont fait leur retour dans les Hauts-de-France du 12 au 14 juillet, attirant plus de 50 000 festivaliers sur le territoire aulnaisien. On vous raconte ce week-end.

C’est un rendez-vous incontournable dans le Nord de la France. La nouvelle édition du festival de musique Les Nuits Secrètes s’est tenue du 12 au 14 juillet (dates légèrement avancées à cause des Jeux Olympiques) à Aulnoye-Aymeries. L’organisation se félicite d’avoir accueilli 52 000 festivaliers en trois jours, malgré une concurrence féroce avec d’autres grands festivals simultanés, comme Les Ardentes à Liège.

Niveau météo, l’incertitude planait au-dessus des festivaliers. Bien que les pluies aient rendu le terrain boueux le premier jour, les éclaircies, voire le plein soleil, ont séché le sol et réchauffé les cœurs. La nuit tombée, un petit pull était indispensable car les températures chutaient de quelques degrés. Durant trois jours, la météo a reflété l’été 2024 dans le Nord : imprévisible, entre beau temps et pluies, avec des températures fluctuantes. Ne pas savoir sur quel pied danser, le comble lors d’un festival.

Mais ce qui fait un festival, ce n’est pas la météo, mais la programmation musicale. Durant trois jours, des artistes éclectiques ont défilé sur les différentes scènes : la Grande scène, l’Eden et la Station Secrète.

Le vendredi, en raison d’un accident sur la route, impossible d’arriver à temps pour voir Ladaniva sur scène. Le groupe, originaire de Lille, a représenté l’Arménie à l’Eurovision 2024. Ce n’est que partie remise, car une date au Splendid de Lille est prévue en décembre prochain.

À 19h50, L’Impératrice commence son show à l’Eden. Avec leur dernier album, le groupe de pop parisien a pris un virage plus électro, délaissant le style plus chanté de Tako Tsubo. La voix de Flore Benguigui peine à se faire entendre, dommage.

Sur la Grande Scène, Luidji a performé devant une foule de fans connaissant ses morceaux par cœur, de Néons rouges à Alexis en passant par Téléfoot et Gisèle. Accompagné de musiciens, le show oscillait entre rap et rock, et tout cela sous le soleil.

Naâman a ensuite enflammé l’Eden, débordant d’énergie malgré de récents problèmes de santé dont il avait témoigné sur les réseaux sociaux. La chaleur du reggae a envoûté la scène et le public, qui a chanté en chœur sur des morceaux comme Karma.

La soirée du vendredi s’est conclue par le show électrisant de Shaka Ponk et les DJ sets de Horsegiirl et Boys Noize.

Le samedi, l’équipe n’a pas pu assister aux performances de Yamê, Rebeka Warrior, Worakls Orchestra ou Apashe. Le retour au festival s’est fait le dimanche 14 juillet, jour de fête nationale et de la finale de l’Euro, diffusée sur un écran géant sur le site.

Premier concert de la journée : Clara Ysé. L’autrice-compositrice-interprète a enchanté l’Eden, se révélant comme une des excellentes surprises du festival. Douce, Magiciennes, Souveraines… tant de morceaux qui ont charmé le public. Son concert à l’Aéronef de Lille en décembre 2024 promet d’être un moment magnifique, avec une ambiance différente de celle d’un festival.

Simultanément, et pendant tout le week-end, Johnny & Wallace continuent de mettre l’ambiance à coup de chenilles, de slows et de danses de groupe. Le duo, bien connu des festivaliers, s’est assuré que l’ambiance ne retombe jamais.

Sur la Grande Scène, les membres de Parcels ont performé sous le soleil, ravissant le public avec leur funk rock endiablé.

À 20h45, Tiakola a enflammé la Grande Scène. À l’instar de Luidji, les fans étaient en feu et connaissaient toutes ses chansons par cœur. L’interprète de Meuda s’est même fait accompagner de danseurs sur certains morceaux comme Etincelle (Maradona). Le public, bouillant, en redemandait.

Une heure plus tard, Kiddy Smile a pris possession de l’Eden pour un DJ set malheureusement décevant. Le DJ et producteur, également juré de Drag Race, a opté pour des morceaux trop entendus, rendant le show un peu sans âme.

Cette nouvelle édition des Nuits Secrètes se conclue par le concert de Louise Attaque sur la Grande Scène. Mené par Gaëtan Roussel, le groupe commence par ses plus gros tubes, issus de l’album éponyme Louise Attaque. Après J’t’emmène au vent, Léa, Ton invitation, Fatigante ou Les nuits parisiennes, le concert s’essoufflait quelque peu. Le choix de la setlist a étonné, mais les fans ont répondu présents et chanté à tue-tête une heure et demie durant. Dans le fond, certains festivaliers quittaient le site.

Cette nouvelle édition des Nuits Secrètes était sans prétention mais a tenu toutes ses promesses. Grâce à une organisation de qualité et des temps d’attente raisonnables, le festival reste un rendez-vous incontournable dans le Nord.